Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

She's half...

She's half...
Publicité
She's half...
2 juin 2011

Two Weeks

Ca faisait un moment que je n'étais pas venue raconter mes histoires. Je reviens, avec une histoire aussi insignifiante que les autres mais qui me laisse un peu pensive.

Deux semaines. En deux semaines, j'ai rencontré un garçon, flirté avec lui, eu des conversations tout à fait inintéressantes avec lui, celles que l'on partage sur l'oreiller avec quelqu'un qui nous est cher. En deux semaines, j'ai plié 2 ans d'une vraie relation.

J'envisageais avant de le rencontrer de donner son prénom à mon fils, si j'en ai un, mais je pense que je vais revoir mes plans. J'aime beaucoup son prénom, parce qu'il est banal. J'aime pas les prénoms qui sortent de l'ordinaire.

D'abord la rencontre. Derrière un écran. Quand on est timide ça aide beaucoup. Une simple affaire de lit, que je me suis dit. Il est pas mal, ça me fera un beau mec (de plus) à ajouter à ma (longue) liste. Et puis on a discuté. Encore et encore. Je rigolais devant mon pc parce qu'il me faisait rire. C'est toujours bien de rigoler. Femme qui rit, femme à moitié dans ton lit...

Puis la rencontre, le lendemain. J'ai eu mal au ventre tout l'après midi. J'ai pretexté que c'était la fatigue mais j'étais bel et bien tétanisée. J'ai compensé avec un flot de paroles incessant (je me demande d'ailleurs comment ça se fait qu'il n'a pas eu envie de me jeter dehors...). On discutait de tout mais surtout de rien. Mon affaire de lit n'en était plus vraiment une à mesure que je l'écoutais parler. Et puis je me suis allongée à côté de lui. J'espérais très fort qu'il m'embrasse parce que moi je n'osais pas le faire, alors que j'en avais très envie. On a fini par se décider en même temps. C'était chouette. Je n'avais plus mal au ventre. Et puis on est allés un peu plus loin. Les caresses, les baisers, l'envie d'aller vite tout en se forçant à prendre son temps. Plus de tee-shirt, plus de jean, plus rien. Tout était par terre. En rentrant chez moi, je savais que quelque chose d'étrange se passait. J'étais en train de m'attacher à un casse-croûte de plus.

Pendant 2 semaines on a discuté, tous les jours, on se racontait nos vies. J'avais l'impression d'avoir trouvé une espèce de double de moi, les cheveux frisés, les seins et le lunettes en moins. Il me manquait, et il me manque toujours maintenant d'ailleurs.

Il a fallu qu'on se "sépare" parce que c'était trop compliqué. On est amoureux d'autres personnes. Ce qui me fait mal, c'est de me dire que je l'ai rencontré au mauvais moment. On aurait du se rencontrer bien avant aujourd'hui, ou bien après. Les choses auraient été différentes. On les aurait nos 2 ans de relation, et non pas une version accélérée. Je pleure en me disant que le hasard fait mal les choses, que je suis peut-être en train de laisser partir l'homme de ma vie, tout ça parce qu'on ne s'est pas rencontré aux bons moments de nos vies. Il est celui qui se rapproche le plus du prince charmant que j'imaginais. Manque juste les tatouages et la gratte. Et le skate, ok. Ce sentiment d'inachevé me brise le coeur plus que le fait de le perdre. J'espère que nos chemins se recroiseront et que, cette fois, ce sera le bon moment. Le prince charmant m'a enfin trouvée, alors que je croyais qu'il avait fini par avoir un accident en me cherchant. Mais, comme tout prince, il est arrivé quand c'était trop tard et malheureusement, ces baisers n'ont rien changé au cours de l'histoire. Pas de réveil, pas de mariage, pas de gosses, pas de bonheur éternel. T'as déconné, mec.

Mais je t'aime fort.

A Quentin.

Publicité
Publicité
9 juin 2010

Immaculate heart

La première fois que je l'ai vu, il n'était pas vraiment mon genre de garçon. Pourtant, il y avait ce petit quelque chose qui faisait que je me sentais attirée. Je ne pouvais pas m'empêcher de le regarder. Aller lui parler ? C'était trop risqué. Puis il est venu me voir, on a commencé à discuter. Je me sentais un peu bête en face de lui. S'il y avait bien un moment où j'aurais pu me cacher six pieds sous terre, ça aurait été celui-là. Il me demande mon prénom, ce que je fais, me demande comment va mon copain. Oui, il me parle de mon copain, qu'il connaît. "C'est fini", pensai-je. S'il était assez idiot pour me parler de mon copain alors qu'on faisait à peine connaissance c'est qu'il ne voulait certainement pas de moi, qu'il était peut-être même déjà en couple avec quelqu'un d'autre mais je n'osais pas lui demander. Le silence gêné était tout aussi bien je pense...

Plus la soirée avançait et plus je me disais qu'il fallait que je fasse quand même quelque chose. Avec mon copain dans les parages, ça devenait déjà plus compliqué par contre. Je me sentais coupable de le regarder sans arrêt alors que mon copain était juste à côté de moi en train de me faire câlins. Mais ça m'était finalement égal parce que je savais que c'était mon copain que je voulais pour toute la vie et non pas ce mystérieux garçon qui attirait tant mon regard.

Pendant une fraction de seconde, une seule fois, j'ai remarqué qu'il me regardait. "Tente ta chance, tu expliqueras à ton copain demain..." Je ne savais pas s'il fallait que j'écoute cette vilaine petite voix ou s'il fallait que j'écrase sa propriétaire à coups de massue. Le plus sage était donc d'écouter cette petite voix (le sang sur les habits ça tâche tss). Après tout, je n'avais rien à perdre, on ne se connaissait pas plus que ça, ça n'engageait donc pas le pronostic vital de notre future amitié.

Le reste de la soirée, il était très gentil avec moi, un peu câlin aussi. Je ne voyais rien de ce qui était en train de passer entre nous. Pour moi, il était seulement gentil parce qu'on venait de se rencontrer, rien de plus. Malheureusement. J'espérais au fond de moi que peut-être je l'attirais, que peut-être il était seulement aussi effrayé que moi à l'idée de faire le premier pas à cause de mon copain, à cause de mon âge aussi parce que, je ne l'ai pas dit mais le garçon mystérieux relevait plutôt de l'homme mystérieux du haut de ses 32 printemps et moi de la petite gamine fraîchement débarquée dans la vingtaine (un homme de 32 ans, ça a besoin de Viagra ? o_o).

Quelques jours plus tard, après être restée sans nouvelles de l'homme mystérieux et après être passée à autre chose, il me donne de ses nouvelles sur ce site où tu peux même savoir ce que tes potes ont mangé à midi aha ! Je dois admettre que j'étais assez surprise. (Avoue-le, tu as utilisé la règle des 3 jours pour envoyer un message à une fille qui te plaît hu ?).

Au fil des jours on a discuté via tous les moyens de communication possible, le mail et le portable. Et oui. Et puis j'ai découvert qu'il m'avait remarqué et que lui aussi avait très envie de faire quelque chose mais qu'il était seulement apeuré à l'idée de faire le premier pas à cause de mon copain, de mon âge, et aussi parce qu'il avait peur de se planter. S'en sont suivis des jours et des jours de pronostics pour savoir si oui ou non on se reverrait (Pour que M. et Asthenia se revoient, tapez 1. Pour que M. et Asthenia en restent là, tapez 2. Sinon tapez *). Puis finalement, on décide enfin de se voir. Un jeudi soir. Le jeudi soir était notre soirée, on ne se voyait quasiment que des jeudis soirs.

J'étais aussi excitée (oui, dans tous les sens du terme) que le jour où j'ai vu Mark Hoppus sur scène. Evidemment, il fallait que je me fasse belle. Alors je me rappelle avoir passé une bonne petite heure, si ce n'est plus (ahem) dans la salle de bain à m'occuper de mes cheveux, de mes yeux et de ma bouche, trois éléments du physique féminin très importants. Non pas que j'étais inquiète qu'une autre fille me le pique, mais je me disais que si jamais ça ne marchait pas, c'était juste parce qu'il était trop aveuglé par ma beauté (ou pas).

La soirée s'est passé sans incident notable. A part la mort d'une tranche de citron (paix à son âme) qui m'ennuyait dans mon coca. Elle aura résisté mais je l'aurai quand même abattue. Bref. Il me regardait d'un air niais, malgré le fait que je tentais d'assassiner cette pauvre tranche de citron. Je me sentais bien avec lui, je me sentais jolie et j'aimais son regard sur moi. Plus tard, on a décidé d'aller chez lui. Je dois avouer que je n'étais pas très rassurée par cette idée parce que j'avais peur de ce qui se passerait mais j'ai quand même voulu essayer (moi être maso...). En sortant du métro, sur l'escalator, je sentais ses mains sur mes hanches. Ca m'avait fait bizarre sur le coup mais je m'y suis vite habituée. Je ne me rappelle pas qu'on se soit dit quoique se soit de tout le trajet jusqu'à chez lui. J'avais de plus en plus peur, je me demandais ce qui allait se passer, enfin, je savais ce qui allait se passer mais je ne savais pas comment. Est-ce qu'il me trouvait vraiment jolie ? Est-ce qu'on n'allait pas se dégonfler ? Est-ce qu'il en avait vraiment envie ?

Finalement, on est arrivés chez lui. Je crois que je n'avais même pas encore eu le temps d'enlever mon manteau que j'étais contre le mur, le garçon mystérieux en train de m'embrasser. Tant mieux, je n'aurais pas eu à lancer les hostilités... Je l'ai arrêté le temps d'enlever mon manteau (bah oui quand même) et mes lunettes et puis on a recommencé. C'était drôlement agréable. Je crois que personne ne m'avait jamais embrassé comme ça auparavant. Puis, sans vraiment savoir comment, je me suis retrouvée allongée sur le lit. J'avais envie de protester, je ne sais pas pour quelle raison, mais je ne l'ai pas fait. Finalement, on en est resté là pour cette première soirée. J'étais beaucoup trop stressée et lui pas sûr. Il m'a raccompagné jusqu'au métro et m'a serré dans ses bras pour me dire au revoir. Il m'a serré un peu fort parce que j'ai eu mal aux côtes mais bon.

Après cette soirée, j'ai eu de moins en moins de nouvelles alors que tout ce que je voulais c'était de recommencer, mais ça me semblait compromis. Il ne faisait plus attention à moi, ne m'envoyait plus de petits messages mignons. Je me sentais triste et me disais "Et voilà, un de plus. Bravo ma fille". Mon copain n'était pas très ravi de me voir triste à cause d'un autre garçon. Finalement, je me suis dit qu'il valait surement mieux abandonner. Il était trop vieux pour moi de toute façon et je ne voulais pas gâcher ma relation avec mon copain.

Quelques temps après ce passage à vide, on a recommencé à discuter tous les deux. Il était sûr de lui. Il voulait me revoir et il était déterminé à ne pas seulement m'embrasser cette fois. Rebelote, le soir où on s'est vu, un autre jeudi soir, j'étais aussi excitée que quand j'ai vu Mark Hoppus sur scène, j'ai passé un temps fou dans la salle de bain, etc...

Il est venu me chercher au métro avec son beau costume, avec la cravate (très important). On est arrivés chez lui. Je me sentais un peu stressée mais j'étais sûre que je voulais le faire. On a discuté un peu puis il s'est rapproché de moi sur le canapé et m'a embrassé. Je le tirais vers moi avec sa cravate pour qu'il se rapproche encore plus. Je sentais sa main dans mes cheveux et son corps contre le mien. C'était comme si j'avais perdu ma langue, (quelque part dans sa bouche ?) je ne pouvais plus parler, d'ailleurs il n'y avait pas grand chose à dire, il fallait juste profiter de ce moment tant attendu qui n'appartient qu'à nous deux et où... (éloignement caméra, gros plan sur le mur au-dessus du canapé).

J'avais l'impression que c'était ma première fois. C'était chouette. Il était doux, gentil, attentionné. Je me rappelle qu'il m'a dit "T'es sacrément belle", avec son regard niais et tendre. C'était une belle aventure que je ne regrette pas (même si par la suite ça s'est gâté...). Maintenant encore, je l'aime énormément. Si c'est raisonnable ? Je ne sais pas. Je ne pense pas me tromper en disant qu'il en va de même de son côté mais on tient beaucoup plus à nos couples respectifs et à notre amitié. Il y a toujours cette petite étincelle entre nous qui fait qu'on s'attire mais les choses sont mieux telles qu'elles sont actuellement et j'espère que ça restera comme ça...

10 octobre 2009

Nothing else

Je ne sais pas quoi penser de Lui. Je commençais à m'attacher, à y croire jusqu'à ce qu'il brise mon rêve d'un Toi Et Moi uni et durable. Désillusion, frustration, incompréhension, déception. Il a menti. Il m'avait vendu cette relation comme quelque chose qui durerait dans le temps et dans les sentiments aussi... Et résultat, encore un échec. Il ne voulait plus, ne pouvait pas. Dans sa tête c'était resté au stade de l'aventure sans lendemain. Je lui ai donné un peu de moi, mon corps, mes pensée et il en a fait ce qu'il voulait, il l'a gâché et me l'a rendu d'un air dédaigneux sans plus de cérémonie, je ne m'attendais pas à avoir un Oscar. Avec du temps, je l'aurais aimé, oh oui, je l'aurais aimé autant que j'ai aimé les moments passés avec Lui, autant que j'ai aimé être avec Lui.

Je me revois pleurer dans ses bras, ses bras autour de moi qui me serraient. Il m'étouffait, m'affaiblissait pour mieux me faire mal ensuite. Je reste convaincue qu'il y a quelque chose qu'il ne me dit pas, je ne crois pas à cette fausse excuse, je refuse d'y croire. Mes joues sont encore humides des larmes qu'il a fait coulé, j'attends toujours qu'il vienne les essuyer.

Je voudrais le détester, le faire payer pour ce qu'il m'a fait mais je n'y arrive pas. Je n'ai qu'une envie, le voir et le serrer dans mes bras, le couvrir de baisers, passer ma main dans ses cheveux faussement et temporairement couleur cuivre, le voir me sourire, me regarder avec ses yeux bleus, jouer au docteur avec Lui et être la patiente. Je ne garde que les bons souvenirs, parce qu'il n'y a que ça, des bons souvenirs, le seul mauvais souvenir que je garde et que je garderai, c'est cette impression de gâchis, de perte de temps, cette rupture aussi maladroite que blessante.

Montmartre n'est plus pareil pour moi maintenant, quand je vois le Sacré Coeur, je me rappelle toujours de l'anecdote qu'il m'a raconté quand il croyait que c'était une mosquée et Clignancourt m'a presque l'air d'être un quartier agréable à vivre. Je ne peux pas m'empêcher d'avoir un pincement au coeur quand je descends à la station Anvers, direction Porte Dauphine, toujours, parce que moi j'habite près de Nation, à l'opposé de Lui. Et je ne peux pas m'empêcher de regarder la grande avenue sur ma droite quand je sors de la station Porte de Clignancourt quand je vais à la fac, c'en est devenu une sorte de rituel, tous les matins, je Le cherche du regard parmi tous ces visages fatigués. J'espère voir son beau visage avec un large sourire. J'ai presque envie de courir dans cette grande avenue jusqu'à chez Lui. Je m'en fous du PC3, je n'ai pas le temps d'attendre. Plusieurs fois j'ai eu envie de courir jusqu'à chez Lui, remonter cette grande avenue qui nous sépare l'un de l'autre quand on est à Clignancourt, courir et Lui sauter au cou. Mais ce n'est pas possible, parce que j'ai trébuché et maintenant, il ne m'attend plus.

Ces mêmes chansons me reviennent en tête quand je pense à Lui. Une petite histoire parisienne en musique. Je crois que je n'ai jamais autant aimé des chansons plus pour ce qu'elles représentaient à mes yeux que pour leur air. Metronomy signe le début de cette jolie petite histoire et Archive la clôture, parce que comme dans les films, les histoires ont un début, des émotions, un ou des lieux où se déroule l'action principale, une bande originale, pour orchestrer le tout, mais surtout, les histoires ont une fin. Plus ou moins heureuse...

A J-L.

1 août 2009

Lies

On se dit toujours que plus jamais on refera les mêmes erreurs, qu'on ne nous y reprendra plus. Mais parfois c'est difficile.

Je me dis toujours "C'est la dernière fois, maintenant c'est fini" mais je n'ai pas de volonté, je n'ai plus de volonté. Je voudrais ne plus douter, ne plus me poser de questions mais ce n'est pas possible je crois. Je ne devrais pas y penser, ne pas penser à Lui. Mais y a ce quelque chose qui me perturbe, qui me donne mal au ventre et qui me fait douter et me rend triste. Je n'arrive pas à savoir ce que c'est, et ça me rend d'autant plus triste que je veux me cacher la raison.

Mon coeur prend cher et ma tête aussi. Il était là, mais mon sommeil a été agité. Y a rien à faire contre cette saloperie qu'on appelle les sentiments. C'est comme une maladie, beaucoup en crèvent de cette maladie. Ca me bouffe de l'intérieur, j'en ai mal au ventre. Je ne sais pas quoi faire, rester en acceptant Ses conditions, ou partir pour ne pas souffrir et me dire que c'est mieux ainsi ? Ca pourrait être simple mais ça ne l'est pas. Je me mens à moi-même, je Lui mens aussi. Y a une raison à ma tristesse et c'est bien Lui. Je préfère ne rien dire et souffrir en silence. Du moment qu'il ne sait pas, je pourrai toujours avoir mes câlins et mes baisers. Me taire et laisser la tristesse et le chaos s'installer doucement dans mon coeur jusqu'à ce qu'ils se lisent un jour dans mes yeux.

Comme un air de déjà vu. J'en ai soupé de l'espoir à deux balles. C'était y a un an mais c'est un peu comme si c'était hier. Et aujourd'hui, je me rappelle à quel point j'ai souffert parce que ça recommence. Je referai pas la même erreur mais ma volonté a foutu le camp. Combien de temps je vais tenir comme ça ? Les choses n'auraient pas du se passer ainsi, je voulais dormir dans la chambre d'ami, j'aurais du y dormir, je savais que c'était mieux comme ça mais j'ai pas refusé quand il m'a proposé de dormir avec Lui. Une fois. Deux fois. Je pleure déjà. Qui sait jusqu'où ça ira ?

A C.

7 juin 2009

Feeling better

Elle prit sa douche en hâte ce soir-là pour être sûre d'être à l'heure. Elle se recoiffa, se maquilla, choisit ses vêtements avec soin puis sortit de la salle de bain en trombe pour enfiler ses Converse, prendre ses affaires pour la nuit, dire au revoir à ses parents puis sortir en claquant la porte derrière elle.
Elle marchait vite, regardant sans cesse l'heure sur son portable. Elle prit le train, vérifia tout le long du trajet le plan qu'elle avait dans sa poche pour s'assurer qu'elle ne s'était pas trompée de train. Plus la station d'arrivée approchait plus son coeur se serrait, sa gorge se nouait et son estomac se tortillait. Un savant mélange d'appréhension, d'excitation et de peur.
Elle arriva à la gare et lui téléphona. Pas de réponse. Un autre coup de fil. Pas de réponse. Toujours la même voix de la messagerie qui lui demandait d'enregistrer son message. Elle attendait, seule, devant la gare l'arrivée de quelqu'un qui ne venait pas. Impatiente elle faisait les cents pas, regardait son portable dans l'espoir d'y voir un appel reçu, elle avait les larmes aux yeux et finit par se demander si elle n'était pas venue pour rien, fait tout ce chemin pour se voir si lamentablement abandonnée si près du but. Elle s'assit tristement sur un banc, pleurant à chaudes larmes, se demandant ce qu'elle allait faire maintenant qu'elle était loin de chez elle et seule. Rentrer ou attendre encore ? Elle décida d'attendre. Son téléphone sonna, elle s'en empara immédiatement pour voir qui l'appelait. C'était Lui. Il lui demandait où elle était, lui disant qu'il était arrivé et s'inquiétait de ne pas la voir. Le garçon n'avait pas précisé à la jeune fille qu'il y avait deux gares portant le même nom et la jeune fille c'était arrêtée à la mauvaise gare. Le garçon lui assura qu'il arriverait très vite pour venir la chercher et la délivrer de sa solitude. Une attente interminable et insoutenable pour la jeune fille. Enfin, elle vit une voiture grise s'approcher et un garçon lui faire des signes de la main et de larges sourires. Elle accourut vers la voiture et s'empressa de monter.
Ils parlèrent peu pendant le trajet en voiture. Ils commentaient le temps qu'il faisait, se racontaient ce qu'ils avaient fait de leur journée. La jeune fille s'endormait presque sur son siège bercée par le tremblement que provoquait le moteur. Le garçon la rappelait à l'ordre lui disait qu'elle ne devait pas s'endormir.
Ils arrivèrent enfin à la maison du garçon. Ils montèrent dans sa chambre et enlevèrent leurs vestes. Soudainement ils étaient devenus bien plus bavards. La jeune fille était allongée sur le dos sur le lit du garçon, le garçon assit en face d'elle. Des paroles ils passèrent aux actes. Tout devenait prétexte à toucher l'autre. La jeune fille avoua au garçon qu'elle n'aimait pas être chatouillée. Il s'empressa de le faire pour l'embêter. La jeune fille se débattait en riant furieusement. Le garçon continuait malgré tout.
Sans savoir ce qui s'était vraiment passé, le garçon se retrouva allongé sur la jeune fille et l'embrassait avec envie. Elle ne disait plus rien et le laissait faire l'attrapant parfois par sa chaîne pour l'obliger à l'embrasser quand il cessait de le faire. Ses jolis vêtements qu'elle avait si bien choisi ne servaient désormais plus que de chiffons éparpillés sur le sol au fur et à mesure qu'elle les enlevait. Leurs vêtements formaient de petits tas informes sur le sol. Elle éteignit la lumière, le garçon était sur elle et la couvrait de baisers. Elle soupirait et gémissait.
Ils passèrent la nuit ensemble au chaud sous la couette marron. Elle était allongée tout contre son corps, dos à lui tandis qu'il passait ses mains autour de sa taille et promenait doucement l'une de ses mains sur elle tout en discutant.
Le lendemain, la jeune fille le réveilla en se frottant contre lui et en le caressant du bout de ses doigts fins. Elle savait qu'elle serait en retard pour rentrer chez elle mais elle voulait rester avec lui. Ils firent de longs câlins et caresses avant que le garçon ne s'allonge à nouveau sur elle. Elle soupirait et gémissait de nouveau ce qui ravissait le garçon.
Résignée après quelques câlins et baisers supplémentaires, elle se rhabilla pour ne pas être plus en retard qu'elle ne l'était déjà.
Ils reprirent la voiture, il l'emmenait à la gare. Comme à l'aller ils parlaient peu. Elle n'avait qu'une envie, se jeter à son cou et l'embrasser, revivre le temps d'un instant dans la voiture la nuit passée. Mais elle ne fit rien ne voulant pas se mettre trop en retard. Son coeur se serra lorsqu'elle vit le panneau indiquant la gare. Elle ne voulait pas descendre. Elle voulait rester auprès de lui, encore. Les adieux furent brefs mais intenses. Le train qui la reconduirait chez elle n'allait pas tarder à arriver. Elle l'embrassa avec toute l'affection qu'elle avait pour lui. Elle ne voulait pas le quitter mais elle n'avait pas le choix. Elle sortit de la voiture et se dirigea vers le quai le coeur serré. C'était fini, ce moment de bonheur était terminé, il faudrait attendre quelques semaines avant de recommencer.
Dans le train elle regardait le paysage défiler tout en repensant à cette nuit et à lui. Qu'allait-il donc se passer maintenant que c'était fait ? Allait-il l'abandonner après avoir eu ce qu'il voulait ? Rien n'était moins sûr. Elle sentait encore son odeur sur ses mains et le goût de ses lèvres sur les siennes, comme s'il était toujours là. Mais elle était désespérément seule, comme la veille lorsqu'elle l'attendait...

Ne pars pas.

Publicité
Publicité
14 mars 2009

En eaux profondes

Je m'enfonce toujours un peu plus. Avec Lui c'est toujours pareil. Les choses étaient très claires, on les avait clarifié en long, en large et même en travers. Mais je l'ai en travers de la gorge. Il a rompu le pacte invisible qu'on a lié lorsqu'on s'est dit "Juste amis. Rien de plus."

Il y avait cette autre fille. Je ne sais pas comment elle s'appelle et à vrai dire, ça m'est égal. Elle peut bien s'appeler Marie ou Marilyn pour moi ça revient au même. Elle me nuit. Elle me privera un jour de ce dont j'ai besoin, de Lui. Je l'ai vu avec Lui, leurs bouches étaient collées comme si on y avait mis de la Super Glue. Rien à faire pour les séparer. C'est que cette colle est forte. Elle colle tout ce qu'elle trouve. Elle a collé leurs lèvres et elle a collé les larmes sur mon visage, cette putain de colle.

Je transpire, j'ai chaud, j'étouffe. Tout tourne autour de moi. Je n'entend plus rien que le bruit de mes sanglots. La seule sensation qui me reste se sont les larmes coulant sur mes joues et dégoulinant lentement sur mon menton puis dans mon cou. Tout était flou. La seule image devant mes yeux c'était Elle et Lui, devant moi, collés l'un à l'autre sans autre but que de bouffer les amygdales de l'autre. Il lui a fallu moins d'une heure à cette fille pour me prendre un morceau de mon coeur, se l'approprier puis l'empoisonner, me le rendant différent.

Folle. Folle de rage j'étais. Après Elle. Après Lui. Après moi. Un vrai procès. Qui était le fautif, celui à exécuter ? Elle, pour me L'avoir volé ? Lui, pour s'être laissé faire, m'avoir laissé en larmes pendant qu'il s'amusait ? Moi, pour m'être encore une fois faite avoir par la spirale infernale des sentiments ? C'est toujours pareil. Je m'enfonce toujours un peu plus. Je crie, personne n'entend. Ni Lui, ni Elle. Je tombe. Je saigne. La blessure est profonde mais je ne sens pas la douleur. Elle s'échappe par mes larmes. Mon coeur déborde, mon regard est vide.

Il n'est pas à moi et Il ne le sera jamais. Mais j'ai besoin de Lui pour me sentir importante. J'ai besoin de Lui tout court. Quand Il est là, j'ai l'impression que rien ne peut m'arriver. Je ne veux pas qu'Il s'en aille, me laisse pour compte sur le champ de bataille, affaiblie et épuisée par cette lutte interne et intestine qui me ronge, que je livre tant bien que (surtout) mal et qui me pourrit toujours un peu plus chaque fois que j'y pense. Pour quoi ? Pour respecter ce pacte. M'y accrocher de toutes mes forces, me persuader que c'est mieux ainsi.

Sauve-moi, ramasse-moi, sers-moi fort dans tes bras, sers-moi à m'en exploser les côtes une à une, ne me laisses pas m'en aller parce que tu sais que sans toi, je ne serais sans doute plus la même et je me perdrais. Embrasses-moi, sur mes joues encore humides des larmes que tu as laissé coulé, dans mon cou où certaines d'entre elles se sont cachées, honteuses d'avoir un jour existé. Sèches mes larmes. Embrasses-moi sur la bouche, pour faire taire à jamais mes sanglots...


"Par jalousie j'évite le monde
Je vois se perdre en eaux profondes
Tous ces mots tendres
Que j'ai gardé
On se répète, on se promet
De ne plus jamais s'emporter
Dans nos amours dans nos pensées...
La peine disparaît tôt ou tard
Sans même laisser d'aigreur."

A E.

7 mars 2009

Sometimes in the fall

Qu'est-ce qu'on est censés faire quand on se sent mal moralement ? Pleurer ? Crier ? Penser au différentes façons de se tuer ? S'occuper l'esprit au maximum ?

Je ne sais pas vraiment quoi faire... La meilleure solution est peut-être de ne rien faire et d'attendre que ça passe. Ou se reprendre en main, refuser de se laisser faire, de se laisser avoir par la tristesse. Tôt ou tard (plus tard que tôt je dirais) ça finit par s'arrêter et s'arranger.

Marre d'être seule, marre de jouer avec ma vie, marre de voir tout le monde trouver sa place dans ce monde et de ne pas trouver la mienne.

Je crois que le meilleur moyen de s'en sortir finalement est de se dire que ça pourrait être pire. J'ai la chance d'avoir des amis près de moi qui me soutiennent, qui m'aiment, j'ai une famille qui m'aime aussi. Tout le monde ne pense que du bien de moi. Ce n'est pas parce que je n'ai pas de copain que je devrais être triste. C'est peut-être mieux comme ça en fait. Si je n'ai personne c'est que je ne suis pas prête à avoir de nouveau quelqu'un.  La Fontaine a bien dit que "tout vient à point à qui sait attendre" et que "rien ne sert de courir".

Je ne devrais pas tant me plaindre mais plutôt commencer par voir le bon côté des choses et me dire que je n'ai aucune raison d'être malheureuse, au contraire, j'ai tout ce qu'il faut pour être heureuse.

:)

4 mars 2009

Voices of violence

J'en ai marre.

C'est toujours les mêmes qui sont heureux. Les autres. Je crois qu'à la naissance on est prédestinés à être heureux ou bien malheureux. On se dit que ça passera, que c'est juste une mauvaise passe. Mais ça ne passe pas toujours et on ronge son frein. On attend, on espère.

Attendre quoi ? Espérer quoi ? Que la vie soit moins chiante ? Attendre que tout aille enfin bien. Dans ce monde, il faut bien souvent montrer les dents pour se faire entendre. Cacher son mal-être derrière de la colère pour qu'on vous entende. Seulement, il n'y a que la moitié des gens qui comprennent que vous n'êtes vraiment pas bien. Les autres ne passent pas outre cette colère. Peut-être cela ne les intéresse-t-il pas de savoir ? C'est plus facile de critiquer quelqu'un qui est en colère et de lui demander de se calmer plutôt que de comprendre pourquoi.

Tout m'exaspère. Cette colère permanente m'exaspère. Quand les gens se fichent de savoir comment je vais ça m'énerve. Quand ils s'occupent de moi ça m'énerve tout autant. Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis dans cet état. Ptet à cause de l'autre là, que je m'imaginais être un ami. Ce cher X.

Aha ! Parlons de ce garçon merveilleux. Il se fout de moi, se sert de moi, mais en plus m'engueule en disant que je me prends la tête toute seule. Oui ! Il était quand même bien content que je sois là pour lui quand ça n'allait pas. Quand c'était moi qui n'allait pas, il s'en fichait. C'était pas ses affaires après tout. Il est juste un ami, c'est pas comme si c'était important pour moi qu'il m'aide quand ça ne va pas ! C'est pas comme s'il était important pour moi vu qu'il n'est qu'un ami. Ouais.

Un jour mon tour viendra d'être enfin heureuse... Il faut se montrer patient. Très patient même.

4 mars 2009

De sang froid

Voilà. C'est fini. Je pleure mais je me sens soulagée d'un poids. Il fallait arrêter cette amitié sans intérêt aucun qui me pourrissait. Tu m'as fait énormément de mal. J'ai un mal fou à te pardonner ce que tu m'as fait. Ce n'est pas l'affaire d'une soirée qui s'est mal passée, c'est le fruit d'un travail inconscient ou pas que tu as mené pendant 2 mois. Depuis que tu as couché avec moi. Je ne sais pas si je t'apprécie ou te déteste. Tu sais que tu m'as fait du mal, tu sais que c'est de ta faute si je fuis. Mais c'est tellement plus simple pour toi de te dire que je me prends la tête toute seule.

C'est à toi de choisir maintenant ce que tu veux, me voir rester ou me laisser partir. Je ne serai plus là pour toi, j'en ai assez fait, peut-être même trop, pour toi. Tu penses peut-être que je te suis acquise parce que j'ai eu quelques malheureux sentiments pour toi, parce que j'ai toujours été là pour toi. Tout était pour toi, toujours. Moi je n'ai jamais rien eu de ta part. Je t'ai toujours donné tout ce que je pouvais mais je n'ai rien eu en retour à part des larmes et de la colère. J'ai ravalé ma fierté à maintes et maintes reprises devant toi. Tu n'as fait que prendre, prendre encore et encore ce que je pouvais te donner, si bien qu'à présent je n'ai plus rien. Je ne te supporte plus, j'ai le coeur en morceaux, tu t'amuses à le piétiner autant que tu peux. Ca me fait mal d'en arriver là et de devoir me séparer de toi, mais je n'ai pas le choix.

Si je fais ça c'est parce que je tiens à toi et que la situation entre nous se dégrade de jours en jours au fil des disputes, des prises de bec et des non-dits. Prendre nos distances nous fera du bien. C'est pour mieux nous retrouver plus tard, ou pas. Je suis convaincue qu'on peut reconstruire quelque chose mais ça nous prendra du temps. Pour le moment, arrêtons de nous voiler la face et de refuser cette fin temporaire, ou non. C'est ce qu'il y a de mieux à faire.

You know it's all because of you...

A X.

De Sang Froid - Quidam

16 février 2009

Bad Best friend

C'est drôle comme les choses changent...

Il y a un an, je me séparais d'un ami, celui que j'appelais affectueusement mon frère de cerveau (le premier du nom). Je me rappelle encore du jour où je l'ai rencontré. Un ami me l'avait présenté. Il pleuvait ce jour là. Je me sentais toute bête devant lui. Je me rappelle encore de la joie que j'ai ressenti quand il m'a dit son prénom. J'étais déjà accro, mais je ne le savais pas encore. Pendant 1 an et demi, il a été impossible pour moi d'imaginer ma vie sans lui. On rigolait bien ensemble, on était heureux, on s'entendait bien. J'aimais être avec lui. Je crois que j'oublierai jamais ce jour où j'ai été répété chez lui une fois et qu'il m'avait joué un de mes morceaux préférés de l'époque à la guitare. Je ne savais pas qu'il l'avait apprise, je ne savais pas que cette chanson lui faisait penser à moi (comme le nombre incalculable de chansons que j'ai du lui envoyer en un an et demi).

A partir de ce jour, tout a changé. Je l'ai aimé. J'ai tout gâché. Je ne sais pas vraiment pour quelle raison d'ailleurs. Il n'était pas mieux que les autres garçons, quand j'y réfléchis, il n'avait rien de spécial finalement. Je crois que le jour où je lui ai dit que je l'aimais a été l'un des pires jours que j'ai eu à vivre. Je connaissais déjà la réponse pourtant... "Je ne suis pas seul, ma belle". Ouais, un garçon pareil, ça n'est jamais seul. Ca ne peut pas être seul que je me disais. J'étais folle de lui. J'ai supporté de le voir avec Elle sans jamais rien dire. Je La détestais et Elle ne m'aimait pas beaucoup non plus. Je crois que c'est la dernière fois que j'ai réellement été amoureuse de quelqu'un. Depuis, je ne sais plus vraiment ce que c'est qu'être amoureuse.

Cet amour a fini par me peser. J'ai cherché les ennuis et je les ai eu. J'ai été déçue. On s'est disputé. Je n'ai plus eu de nouvelles. Je n'ai pas été en chercher et je n'en voulais pas. Ca prend du temps de guérir de ce genre de blessures. Aujourd'hui encore, je me demande ce que ma vie serait s'il avait été seul, si j'avais pu sortir avec lui. Est-ce que je serais plus heureuse ? Est-ce que j'aurais autant changé ? Est-ce que ça aurait été mieux, en somme ? J'ai toujours ce sentiment d'inachevé. Je ne l'ai pas attendu. Tant mieux, tant pis ? Je ne sais pas vraiment. Tant de fois j'ai espéré. Espéré qu'un jour il m'aimerait. Espéré que ça change les choses quand il m'a avoué que j'étais mieux que sa petite amie. Espéré pouvoir me blottir contre lui un jour et me dire "J'ai enfin trouvé ma place".

Je me demande toujours ce qui s'est passé. J'étais folle de lui, j'aurais été capable de faire n'importe quoi juste pour ses beaux yeux. Aujourd'hui, moi qui ne me voyait pas un instant sans lui à l'époque, je me passe très bien de lui, je n'y pense pas. Je n'y pense plus. Je ne vis pas plus mal que ça son absence, sans lui. Pourtant, il y a un petit bout de moi qui le réclame toujours silencieusement. Chaque fois que je lui parle, j'ai l'impression de redevenir un petit peu cette fille que j'étais à l'époque. Un peu naïve et amoureuse. Celle qui espérait toujours qu'un garçon bien vienne la chercher sur son skate, sa guitare Fender dans le dos.

Je me demande si un jour je pourrai de nouveau aimer un garçon comme je l'ai aimé lui. Sans raison. Juste l'aimer. Réussir à m'attacher et ne pas m'en aller au bout de quelques mois voire quelques semaines à peine. Je me lasse très vite. Je prends un garçon, je suis contente un temps puis je m'en vais sans rien dire. Ou bien le garçon s'en va parce que je ne fais plus rien pour le garder. Ou encore, quand j'ai la possibilité d'être heureuse avec un garçon, je fuis.

J'ai été surprise de me rendre compte qu'il me connaissait mieux que je ne le connaissais. Je n'aurais jamais imaginé qu'il aurait retenu toutes ces petites choses, sans grande importance, sur moi.

C'est la première fois que je parle de cette histoire. Je n'ai jamais vraiment raconté à qui que se soit le pourquoi du comment. Je parle juste de "ce garçon", "mon frère de cerveau", "mon ex guitariste", "un connard". Personne ne sait. Personne ne sait à quel point j'ai souffert. A quel point j'ai souffert quand j'ai été contrainte de m'éloigner de lui. Par fierté ? Par peur ? Même le principal intéressé l'ignore. Je ne lui ai jamais dit à quel point les mois qui ont suivi ont été difficiles. Je refusais de manger, quand j'allais en cours, je m'isolais pendant les pauses, je ne voulais voir personne. Je pleurais doucement. Quand j'étais amenée à le croiser au détour d'un couloir je faisais demi tour. Mes amies me disaient que c'était bien mieux comme ça, que c'était un salaud s'il n'était pas capable d'aimer une fille comme moi, s'il n'était pas capable de prendre soin de moi. Je ne les écoutais pas. Je me fichais de ce qu'elles pensaient. Je me disais juste que je venais de perdre un trop gros morceau de mon coeur dans une bataille qui m'avait ruiné, épuisé.

Même si je ne viens pas souvent te voir, même si je ne suis plus là, je pense toujours à toi. Les choses sont seulement un peu différentes maintenant. La fille que j'étais quand je t'ai rencontré a fait du chemin, elle a grandi et a cessé d'avoir besoin de toi, du moins autant qu'avant.


Cause I still say your name when I don't feel right
Just like I used to.
And if most people fade to grey and black
You'll fade to light blue.

A J.

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Publicité